jeudi 18 juillet 2013

MANDIBA, UN HOMME POUR L’ÉTERNITÉ!!!


MANDIBA, UN HOMME POUR L’ÉTERNITÉ!!!
JEAN L THEAGENE
17 JUILLET 2013
« La difficulté de réussir ne fait qu’ajouter à la nécessité d’entreprendre » Beaumarchais.
Texte dédié à l’agronome Gérard-Philippe Auguste (Tonton BOBO) qui m’a initié à la connaissance de l’Afrique.
 
Il y a pour certaines fleurs des teintes en clair-obscur enregistrées nulle part dans les données de l’arc-en-ciel original comme il existe pour l’humanité des échantillons qui demeurent totalement inclassables dans l’échelle des sentiments. Nelson Mandelaest bien de ces êtres qui échappent aux limitations temporelles des statistiques émotionnelles. Tandis que le vainqueur de Waterloo s’acharnait à décrisper l’Histoire en déboussolant le socle des mythes, un I8 Juillet de l’année 1918, Mandela, dans son village de Kounou, vainquit les touffeurs de l’amnios maternel et entra bruyamment dans cette vie qu’il sut apprivoiser de sa préparation intellectuelle, de son entregent naturel et des multiples attributs humains dont il disposait. En ce 18 Juillet 2013, où Il renouvelle son hypothèque de naissance à la banque de la vie, l’icône de la lutte anti-apartheid se bat contre la mort et  le cœur de l’humanité se fond pour ce dernier symbole de l’unité fragile du Continent Africain.
Au moment où l’apartheid, du haut de la tribune de L’ONU a été proclamé crime contre l’humanité, L’Afrique du Sud avait  besoin du soutien des nations et des peuples responsables du monde pour mettre effectivement fin à ce génocide.  Et parce que ce soutien contribuerait à alléger  leur malheur,  Winnie Mandelas’écria : « rompez avec l’Afrique du Sud. Ne rompez pas dans deux ans, ne rompez pas dans un mois. Nous vous en supplions, rompez maintenant ».
Le monde en général, et Haïti en particulier  se sont sentis encouragés par la prise de position de La France de François Mitterrand contre le sordide apartheid de L’Afrique du Sud. C’est qu’il était vraiment impensable que 80% de noirs fussent ainsi ostracisés par des Afrikaners, avec la tolérance, si ce n’est la bénédiction, des grandes puissances occidentales. Gloire à La France qui, au risque de perdre l’uranium de ce pays, venait de rompre avec ce racisme puant !
Quand Adolphe Hitler, parvenu au pouvoir en 1933, s’avisa d’élever l’Allemagne au rang de maîtresse  du monde, et que, pour y parvenir, il décida, entre autres crimes de guerre,  d’exterminer les Juifs, le monde entier se mit debout pour protester contre le nazisme et la folie de grandeur du Führer. Le crime de Peter Bothadépassait celui d’Hitler. Pourtant, les États-Unis, qui versèrent un sang si généreux pour défier le fascisme, témoignait d’une complaisance coupable envers l’Afrique des Boers. Comme si l’or, le diamant et surtout l’uranium de cette minorité blanche semblaient avoir plus de prix que les milliers de vies de nos congénères sacrifiées chaque jour dans ce coin maudit de la terre où les blancs professaient moins de considération  pour les noirs que pour leurs chiens.
Menacée timidement par le pays de Wilberforce, et visiblement tolérée par le pays de Charles Summer, L’Afrique du Sud continuait son impardonnable génocide et pratiquait du chantage avec l’éventuelle libération de Nelson Mandela qui, depuis plus de vingt ans, gémissait dans les geôles infectes de Peter Botha. Desmond Tutu a reçu le Prix Nobel de la Paix, pour avoir condamné la loi du Talion et recommandé la résistance passive contre l’apartheid immonde. Ce prélat noir anglican versa dans la même erreur que le pasteur Martin Luther King, car, dans de telles circonstances seules la révolte, l’incendie et l’émeute pouvaient avoir raison de la ségrégation et de l’assassinat.
C’est en effet, par le fer, le feu et le sang que l’on combat l’injustice aveugle et criante. La plaisanterie de ces blancs minoritaires avait trop duré. Les nègres de St Domingue, s’ils devaient attendre que les Caradeux et les Rochambeau se fussent réunis autour d’une table de conférence pour leur accorder la liberté, seraient encore aujourd’hui à soupirer après leur émancipation. Et Napoléon Bonaparte fut médusé quand le nègre JeanJacques Dessalines à Vertières fit mordre la poussière aux vétérans qui se couvrirent de gloire à Arcole, à Rivoli et aux pieds des pyramidesd’Egypte.
Il faut dire aussi que les héros haïtiens, pour réussir leur épopée, trouvèrent un appui considérable et exaltant auprès des Montagnards français, notamment chezRobespierre qui eut à s’écrier : « Périssent les colonies plutôt qu’un principe ». Et c’est pourquoi, Haïti, n’en déplaise à Me Moïse et à Mme Lemaire, à qui je voue énormément de respect et d’admiration, l’ancienne colonie française, ne pouvait se détacher entièrement de la France, même après l’indépendance. Au fort de la mêlée libératrice, Isaac, le fils légitime de Toussaint Louverture, refusa d’épouser la cause de son père contre La France. Pendant la guerre de 1914-1918, les Haïtiens se battirent à côté des Français et en 1940, quand Hitler occupa Paris, ces mêmes Haïtiens versèrent de chaudes larmes.  L’haïtien cultivé, contrairement aux idiots sonores  qui, de nos jours polluent l’air, connait mieux les Lettres Françaises que sa propre littérature. Et ce n’est point là du bovarysme aveugle !
La France éternelle mérite qu’on l’admire, qu’on l’aime et qu’on se range sous son leadership culturel. Haïti a vibré en 1940 à l’unisson de Charles de Gaulle se rebellant sur les ondes de la BBC de Londres contre l’agenouillement de Pétain, le vainqueur de Verdun, devant l’occupation allemande, car, pour nous également, La France avait perdu une bataille,  mais pas la guerre. Et, à la libération de Paris, on comptait des noirs dans l’armée de Philippe Leclerc. La France n’appartient pas seulement aux Français, contrairement aux demeurés haïtiens qui refusent toute reconnaissance aux compatriotes de l’extérieur. Elle appartient aux citoyens de l’univers puisque chaque fois qu’un Sardanapale sème la terreur quelque part, c’est à la Révolution  de 1789 et à la Déclaration des Droits de l’Homme qu’on se réfère pour le détrôner et l’abattre. Souvenons-nous de 2004 !
  La condamnation courageuse du racisme en Afrique du Sud, le rappel de l’Ambassadeur Français à Pretoria, la dénonciation devant le Conseil de Sécurité de L’Onu du génocide des noirs par ces blancs, altérés de sang, honoraient le pays de Robespierre et d’Emile Zola. Cette ruade de François Mitterrand et de son Premier Ministre  Laurent Fabius avait soulevé l’âme haïtienne qui, dans ce juste courroux, reconnaissait un peu  son sang. La vie de Nelson Mandela et de ces milliers de noirs, décimés quotidiennement valait plus pour La France que l’uranium tant convoité par la satrapie de Peter Botha.
  
C’est dans La France de Robespierre que Simon Bolivar alla sucer la substantifique moelle révolutionnaire avant d’engager, contre l’Espagne esclavagiste, la lutte titanesque d’où devait sortir la libération de l’Amérique Latine. Battu à plusieurs reprises et sur le point de jeter le manche après la cognée, c’est vers Haïti que l’illustre fugitif tourna ses regards en quête de secours. Simon Bolivar ne fut pas déçu dans ses espoirs. Alexandre Pétion lui fournit de l’argent, des armes et des munitions dont il avait besoin ne réclamant en retour que la libération des esclaves, partout où il serait  vainqueur.
Dans la lutte contre l’apartheid, Haïti n’avait pas d’armes à fournir pour épauler Nelson Mandela et  échapper à l’assassinat de nos congénères  dans  l’Afrique méridionale. Mais elle a fait vibrer sa voix à L’ONU pour protester à l’unisson de La France contre le racisme, cette plaie phagédénique. Haïti, comme La France, a ditNON à l’apartheid de Peter Botha, l’héritier d’Attila et d’Adolph HitlerAussi, à l’occasion du 18 Juillet, pour marquer les quatre-vingt quinze ans de l’Homme qui sauta dans l’arène pour livrer la guerre à l’ignorance et tous les autres adjuvants de la sauvagerie et de la médiocrité humaines, puisse la providence et les hommes de l’art continuer à améliorer à son endroit les termes du contrat d’existence ! Aux joies d’une famille unie autour de ce monument biologique, cette incarnation de la magnanimité, ce  combattant qui a entraîné ses troupes  au succès et à la gloire, nous joignons notre petite voix de crécelle pour parfaire la symphonie inachevée du Grand compositeur Allemand. Que les dieux prennent en charge sa pugnacité et continuent à exaucer ses vœux d’invincibilité !
                                                   Miami, le 17 Juillet 2013
                                                          Dr Jean L. Théagène
                                                              
 

Jean L. Théagène
Président de l'UNDH
(Union Nationale des Démocrates Haïtiens)
Tel: 786-234-5905
jeanlt212@yahoo.com

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