samedi 29 septembre 2012

Réchauffement climatique : 3,2% de PIB en moins et 100 millions de morts dans le monde d'ici à 2030

Réchauffement climatique : 3,2% de PIB en moins et 100 millions de morts dans le monde d'ici à 2030
Un rapport alarmant, publié mardi par l'organisation humanitaire DARA et commandé par 20 gouvernements tente à nouveau d'alerter sur les risques que représente le changement climatique. Selon ce rapport, 100 millions de vies humaines et 3,2% du PIB
28/09/2012
Un rapport alarmant, publié mardi par l'organisation humanitaire DARA et commandé par 20 gouvernements tente à nouveau d'alerter sur les risques que représente le changement climatique. Selon ce rapport, 100 millions de vies humaines et 3,2% du PIB mondial seraient en jeu d’ici à 2030 si rien n'est fait.

Alors que la température moyenne augmente sous l'effet des gaz à effet de serre, les effets sur la planète, comme la fonte des glaces aux pôles ou la levée du niveau de la mer, devrait faire peser une menace en croissance constante sur les populations et sur l'économie, selon un rapport parlant du changement climatique, de l’impact de ce changement sur l’homme et l’économie dans 184 pays. Il est le résultat d'une commande du « Climate Vulnerable Forum » (CVF), qui regroupe 20 pays menacés par les changements climatiques.

100 millions de vies menacées d'ici à la fin de la prochaine décennie

Selon l'organisation humanitaire DARA, la pollution de l'air, la famine et les maladies qui résultent du changement climatique sont responsables chaque année de plus de 5 millions de décès. Et, selon DARA, ce chiffre devrait atteindre les 6 millions de morts si rien ne change dans nos pratiques polluantes. Plus de 90% de ces décès devraient arriver dans les pays en voie de développement d'après le rapport. « La combinaison changement climatique et pollution au carbone devrait retirer la vie à plus de 100 millions de personnes d'ici à la fin de la prochaine décennie » alerte le rapport.

Des conséquences économiques non négligeables

D'après l'organisation, le changement climatique aurait coûté 1,6% de produit intérieur brut au moins par an à la planète, et pourrait lui coûter le double d'ici à 2030. Et, elle estime que la transition vers une économie à faible rejet en carbone coûterait 0,5% du PIB mondial en dix ans.

Les pays en développement sont menacés...

Ce sont les pays les plus pauvres qui sont les plus menacés par l'accroissement des risques d'inondation et de pénurie d'eau potable. En moyenne selon le rapport, les pays en voie de développement pourraient voir leur PIB amputé de 11% d'ici à 2030 en raison des changements climatiques. Cela s'expliquerait par le coût que représenterait pour l'agriculture ces changements. « Un degré celsius de température moyenne en plus équivaut à une chute de 10% de la productivité agricole. Pour nous, cela signifie 4 millions de tonnes de céréales en moins, soit 2,5 milliards de dollars. C'est 2% de notre PIB » a expliqué le Premier ministre du Bengladesh, Sheikh Hasina en réponse à la publication de ce rapport avant d'ajouter que « en comptant les dommages aux biens et les autres pertes, nous sommes face à une perte de 3 à 4% de notre PIB. »

... mais les pays riches et émergents aussi

Mais les pays en voie de développement ne sont pas les seuls concernés par les risques liés au changement climatique. Selon DARA, les Etats-Unis et la Chine pourraient perdre 2,1% de leur PIB respectifs tandis que la hausse des températures pourrait coûter 5% de son PIB à l'Inde.
SOURCE : latribune.fr

dimanche 23 septembre 2012

Le riz comme pour l’Engrais !




Le riz comme pour l’Engrais !
Michel William
21/09/2012

A la grande surprise de la classe politique traditionnelle le gouvernement  Martelly Lamothe  expérimente une composante sociale  qui fait trembler de peur  tous ceux la qui étaient au pouvoir durant les vingt cinq dernières années. Qui eut cru, comme l’a si bien fait remarquer le chef de l’Etat, que  c’est la présidence  d’un ancien chanteur de bande qui viendrait  voler au secours d’une  population á soixante quinze pour cent pauvre..Les faits politiques ont parlé d’eux-mêmes  et la vérité  a jailli de la réalité. L’école universelle gratuite, la carte  d’assurance  sociale, la carte d’assurance  maladie, le crédit PAM, le kay PAM, la cantine populaire , le « Ti manman cheri », la politique de subvention de l’engrais au profit des cultivateurs qui  se défoncent  pour nourrir les 50% de la population , sont autant de mesures de politiques publiques d’accompagnement qui témoignent de la volonté  inébranlable du président Martelly de trancher d’avec les vieux clichés du faire semblant de venir en aide á la population..

La création d'une commission interministérielle chargée de stabiliser les prix des produits de première nécessité est le tout  dernier acte  posé  par le président Martelly.Son but   participe de la  volonté du gouvernement Lamothe de soustraire á l’appétit naturel du secteur  des affaires d’anticiper sur la montée du dollar et sur les conséquences climatiques négatives   (32.000 has de fruitiers et de bananeraies détruits)) pour faire monter les prix .C’est le cas actuel du riz dont le prix   sur le marché international  ‘se stabilise aux  abords de cinq cents dollars américains la tonne pendant qu’en Haïti, les prix flambent sans explication acceptable.

Pour  Marie-Carmelle Jean-Marie, ministre de l’Economie et des Finances , l’Etat jouit  d’un accord spécial sur le pétrole avec le Venezuela. Cet  accord autorise l’état dans les  cas  d’urgence á  utiliser  une partie de ces fonds  pour subventionner les produits  stratégiques dont l’augmentation des prix  á  la consommation peut nuire á  la stabilité politique du pays.

En vertu de ce contrat  l’Etat aurait négocié avec les entrepreneurs une  structure des prix  qui tiennent compte des frais, des taxes et d’une marge de bénéfice acceptable dans le commerce du riz dont l’importation atteint 480 mille tonnes l’an. Celle-ci  représenterait  quatre  fois la production nationale du riz qui , même bien encadrée,  ne dépassera jamais  les 200.000 tonnes avec  un rendement moyen extraordinaire de quatre tonnes  /has. Ce calcul est pour ramener sur terre les rêves féeriques d’un Jean Robert Estime  qui utilise le mirage  du SRI impossible (Système de riziculture intensive  12-16 tonnes /has) pour faire  dormir le ministère de l’agriculture en voulant défendre la thèse  que la micro exploitation ne constitue pas  un obstacle á  la productivité  des cultures et á  l’augmentation de la production agricole.
D’après  radio Magik Stéréo qui cite la ministre  des Finances  « Nous pensons que le modèle de contrat pétrolier peut être appliqué sur tous les produits sensibles pour les consommateurs. Mais nous n’allons pas nous substituer aux importateurs  parce que l’Etat haïtien n’a ni les moyens logistiques ni les moyens financiers pour ce genre de transaction ». Période.

Le ministre du commerce et de l’industrie ,Mr Wilson Laleau, aurait reçu le feu vert de la commission interministérielle pour régulariser le prix  de cinq  produits stratégiques qui entrent quotidiennement dans le panier de la ménagère. Il s’agit du riz importe á  75% de la consommation  , de la farine du mais  consommée massivement par la population sous toutes les formes ,du haricot dont la production locale déficitaire est commercialisée par « Ti malice » á  grand renfort de publicité contre productive,  de l’huile et du sucre dont les prix  ont pratiquement doublé sur une période de trois ans.

Cette mesure qualifiée de révolutionnaire par la gauche  politique non obscurantiste  n’est  pas  sans susciter des  commentaires les plus variés, dans  la presse et dans le commun des mortels. Le quotidien de la rue du centre , reprend l’esprit de l’interview de Mme  Marie Carmelle  Jean Marie  et titre «  Du riz  comme pour le pétrole « .Il cite une source non identifiée  mais proche de la commission qui ferait croire que l’état  par cette mesure deviendrait le premier importateur de riz. Dans la même foulée précipitée,  le journaliste renchérit involontairement que selon le  ministre, les importateurs vont devenir des distributeurs de riz.  

L’opposition INITE, par la voix du député  Saurel Jacynthe, un  transfuge de la fusion socialiste ,se lamente du fait que le gouvernement de Martelli, par cette décision,  a raté  l’occasion de relancer l’agriculture, car en deux trois mois, le  gouvernement avec le même montant  investi dans la culture du pois du mais, du riz , de l’igname  de la banane  » mettrait á peine  deux á  quatre mois  pour boucler le cycle de production de ces cultures »Le député de Moron Chambelan  a dévoilé dans une  intervention télévisée   sa nullité dans les affaires agricoles   en clamant á  la radio que rien dans la Grand Anse, le  gouvernement pourrait faire la différence  en  mettant en valeur le terroir de cette région  apte á  produire et á  nourrir la majorité  de la population haïtienne. Les analystes avertis se demandent  perplexes, pourquoi le député  Saurel Jacinthe ,aux affaires depuis 1990 n’a pas voté des lois budgétaires et organiques sectorielles qui auraient mis en place les conditions de valorisation de l’écologie agricole de cette région effectivement taillée pour le fruitier et les tubercules.
  
D’autres politiciens mieux imbus des problèmes de l‘arrière  pays mais  tous aussi ignares  de la réalité économique de l’agriculture haïtienne  dans leur propres patelins arguent  que le peuple  en sortirait mieux soulagé si cet argent était investi   dans l’agriculture  qui offrirait des solutions de production   plus rapides. Ces faiseurs d’opinions se trompent d’adresse dans l’agriculture, car ils oublient que vouloir produire et produire  sont effectivement deux vœux de l’esprit qui,  pour se concrétiser , doivent rejeter les gouvernances économiques  des derniers présidents de l’ère lavalassienne suivies  en partie  pendant le gouvernement intérimaire de Boniface  Alexandre jusqu'à la fin du mandat prolongé du président Préval. Ces politiciens ont recommandé une politique de désétatisation á  outrance qui livre les cultivateurs  mains et poings liés au secteur privé et aux ONG. Ces politiciens décorés par la Minustha feignent d’ignorer que la relance de ce secteur demande une  planification intégrée  et une mise en place transversale  de décisions concertées pour produire des effets  durables á  moyen et á  long terme.

Mais l’enjeu du présent article est de démontrer plutôt  la possibilité d’exploiter une trouvaille du ministère de l’agriculture dans la privatisation de l’engrais subventionné tout en soutenant une certaine étatisation pour  empêcher la flambée des prix aux consommateurs et pour encourager partiellement l’augmentation de la production agricole.. Le nouvel essai de cohabitation du secteur privé des affaires et de l’état Haïtien á  travers le ministère de l’agriculture et le bureau de monétisation  dans la commercialisation de l’engrais  mérite d’être signale á  l’attention du grand public .Il est évoqué pour montrer ce dont est capable un gouvernement Martelly Lamothe lorsqu’il fait   appel aux branches encore saines de l’administration publique  haïtienne  qui jure de ne pas vivre de la manne des ONG contraire aux intérêts de l’agriculteur haïtien  au moment de leur passage  aux affaires de l’Etat.

Pour mémoire il convient de rappeler que la consommation de l’engrais  s’était stabilisée  dans les années 97 aux abords des 15 mille tonnes. Le ministère de l’agriculture á travers des efforts consentis par le trésor public  haïtien et le  gouvernement japonais avait  essayé  au cours des  quinze dernières années plusieurs scenarios de partenariat avec le privé qui ont  connu  tantôt des hausses tantôt des baisses  dans la  consommation de l’engrais jusqu'à concurrence d’un million de tonne . Cette expérience  a évolué en dent de scie á  cause de l’irruption parfois violente dans le processus  de certains ministres de trahison nationale qui croient dans une désétatisation sauvage sans regarder ses conséquences sur les cultivateurs déjà décapitalisés. Ces  ministres , sous le fallacieux prétexte  que la subvention tue l’effort du secteur des affaires  arrivent á  ourdir  des complots d’enterrement des cultivateurs haïtiens  en remettant aveuglément  au secteur privé le monopole intégral du commerce  de l’engrais. Tout se passe comme si  ces  ministres de l’agriculture avaient  signé avec le diable un pacte de continuité de la liquidation du capital rural  au profit des intérêts égotistes du secteur des affaires et de l’international..L’engrais et la question des assurances agricoles participeraient de la conclusion  de ce pacte diabolique et ténébreux. .’Il a fallu attendre l’arrivée historique du président Martelly pour faire un don de 100.000 mille sacs d’engrais dont la distribution allait  déclencher les réactions les plus noires et les plus violentes dans la vente illégale  de cette  commodité. Ces réactions malheureuses ont permis en revanche  au MARNDR de faire  une trouvaille  salutaire qui fait le bonheur des cultivateurs en particulier ,  celui du secteur privé  et celui du gouvernement  en général . Cette trouvaille semblerait faire des heureux au niveau du gouvernement de Mr Lamothe  qui aurait  décidé  de l’expérimenter  au niveau des  produits stratégiques entrant dans le panier quotidien de la ménagère haïtienne.

Quel a été le secret  trouvé par  Damien ?

Il serait  injuste au prime abord d’attribuer á  Damien tout seul le bénéfice de l’heureuse trouvaille. Ce miracle a été l’œuvre combinée des techniciens chevronnés du MARNDR, des importateurs d‘engrais, des distributeurs de l’engrais , de la participation indirecte de la population qui dénonçait la main mise des politiciens et celle du secteur des affaires  dans la vente  d’un produit stratégique. Cette trouvaille  pourrait avoir été aussi   facilitée  par  l’expertise et  la Sagesse de la vision stratégique des cadres du bureau  de Abagrangou qui , dans leurs discussions transversales au sein du COLFAM pourraient avoir peaufiné la démarche en suggérant certaines stratégies vitales dans la  lutte contre la faim et la malnutrition.

Les trois partenaires directement impliqués, le  MARNDR, les importateurs et le réseau de distributeurs qu’il ne faut pas confondre avec les importateurs,   ont trouvé  la formule magique qui fait  du secteur privé  et non de l’état  le seul importateur et distributeur d’engrais. Le secteur privé dont le seul métier est la vente de produits para agricoles a été maintenu dans son rôle d’acheteur et de vendeur pendant que la subvention donnée aux cultivateurs par l’état confère á  ce dernier le droit de réguler les prix de vente du produit devenu stratégique dans certaines cultures.

Dans cette saga , l’état haïtien subventionne l’engrais á  hauteur de 50%. Le secteur privé se charge de l’achat de l’engrais avec son propre argent, touche  la subvention dans les quinze jours qui suivent le débarquement de la commande .Un autre réseau du secteur privé, celui des distributeurs patentés et chefs d’associations reconnues légalement ,  prend en charge la distribution de l’engrais dans toutes les zones de consommation  á  certaines  conditions :

L’importateur ne sera pas le distributeur.
Le prix au dernier consommateur ne dépassera pas le prix arrêté par les trois partenaires   á  la signature des protocoles d’accord.

Le MARNDR , les importateurs et le réseau des distributeurs signent respectivement  deux contrats  bi et tripartites  qui fixent  les droits, les devoirs et les pénalités encourues par le  privé en cas de violation des conditions.

Un corps de superviseurs a été  mis en place pour superviser la vente de l’engrais .
Un communiqué  de presse de la direction générale  du MARNDR  a été publié qui rappelle aux uns et aux autres les engagements  pris pour le bonheur des cultivateurs haïtiens.

Une campagne d’information agricole , en retard de paiement, parce que jamais prévue pour ce genre d’opération , a permis la compréhension et la collaboration de tous pour  la réussite de l’opération
Pour ce qu’il s’agit de l’engrais provenant du don japonais , la commande  est entrée en Haïti sur  appel d’offre  au niveau des importateurs haïtiens .Elle est remise au bureau de monétisation pour être commercialisée .Ce  sont les importateurs qui achètent l’engrais  au prix de gros, qui  le revendent suivant le principe des accords  bi et tripartites   aux distributeurs qui eux-mêmes  se chargent du transport et de la vente au détail du produit stratégique.

Quand le journal de la rue du centre titre « Du rix  comme pour le petrole » et  non du riz comme pour l’engrais, les observateurs notent une méconnaissance de la nature du contrat de l’engrais  subventionné ou une  communication intéressée  d’un ministère  pour avoir  le crédit de la trouvaille, quand le succès d’un ministère est celui de tout le gouvernement. 

Ou encore serait-ce une erreur journalistique ou une faute intentionnelle de reportage.  
.
Le reportage a laissé  comprendre que l’état est devenu le seul importateur de riz.

Le texte  insinue que l’état manifesterait son intention de déclarer  la guerre  au secteur privé. Il ne s’agit pas de cela.

La lecture e l’article  semble créer  tout aussi bien la perception que l’état de Martelly avancerait á  grand pas vers un état communiste bourgeois  qui monopoliserait la vente du riz au profit de  grands commis et alliés du gouvernement, Il n’en est rien.

Le journaliste pourrait sans le  vouloir travestir la bonne intention de son article en omettant de faire ressortir  l’importance de la composante sociale d’un gouvernement Micky qui étonne par ses innovations en matière de politique publique  en faveur des plus  demunis, quand toute la classe politique a tendance á  accuser le gouvernement de spoliateur de budgetivore, de prédateur  et de détourneur de fonds .

Tout en donnant le crédit  de la part du lion au MARNDR dans la mise en place de cette  composante  sociale révolutionnaire du gouvernement Lamothe,  il est á se demander si , au niveau de la clientele du riz, du mais , des haricots du sucre et de la farine qui regroupe  de puissants hommes d’affaires qui généralement tiennent la dragée haute  au gouvernement , l’opération sera menée avec la même aisance observée dans le secteur agricole . Pour le moment  toute l’information permettant de voir où l’on veut en  arriver n’est pas disponible. On sait seulement comme l’a dit le la ministre des finances, que le gouvernement n’a pas les reins  économiques assez  forts pour pratiquer la subvention á  la seule commodité du riz, voir,  pour l’étendre au  mais, á  l’ haricot, á la farine, au  sucre et  á  l’huile. A quelle hauteur de participation de l’état se pratiquera cette subvention et á  combien sera  fixé le prix au consommateur  pour chacun de ces produits ?.On ne connaît pas  encore  la réponse á toutes ces interrogations.

Dans un contexte lourd de revendications  sociales et fait de manipulation du discours politique, il serait  plutôt sage d’aller aux informations  á  la source même pour savoir les tenants et les aboutissants de la  démarche , le nouveau rôle de pionnier social que le secteur de l’agroalimentaire  voudrait jouer dans le gouvernement Martelly Lamothe  et se garder de faire toute spéculation grossière de l’information politique  qui ne desservirait pas  les ’intérêts de personne en ces moments difficiles de  la vie nationale. Le moment est au calme et á  la vigilance. Toute idée positive en vue d’améliorer la démarche  au niveau de la commercialisation de ces   produits  stratégiques devrait avoir le pas sur les critiques stériles  non productives. «  Du Riz comme pour l’engrais ».pourrait être  une motivation additionnelle pour le MARNDR d’aller plus loin avec le ministre  Thomas Jacques.

mardi 4 septembre 2012

Causes causantes des inondations d’Haïti et solutions


Causes causantes des inondations  d’Haïti et solutions

Jean Erich René   
ING. Agronome                                                                                                                                                             Économiste
Les inondations en Haïti sont liées au prime abord à des facteurs d’ordre climatique. Les fortes pluies qui accompagnent généralement les cyclones augmentent considérablement l’eau de ruissellement provoquant les crues de nos  rivières qui débordent de leurs lits en emportant tout sur leur passage.  Signalons que les catastrophes naturelles ne sont pas liées seulement à des facteurs météorologiques. Elles sont amplifiées par l’état des lieux c’est à dire le mode d’exploitation en cours. La nudité du sol entraine l’érosion de ses particules donnant naissance à une eau boueuse  qui  en dévalant les pentes par accélération acquièrent une force de destruction extraordinaire.
En Haïti la plupart des dégâts provoqués par les inondations sont dus à des causes anthropiques c’est-à-dire qui  résultent de l’action humaine telles que :
-         Le déboisement de nos bassins versants pour aménager les jardins. Ces pratiques agricoles anarchiques entrainent  l’écoulement en force de l’eau de pluie .
-         La dégradation totale du sol, par les façons culturales,  le réduit à la roche-mère et entraine son imperméabilité. Ce manque d’infiltration est à l’origine des eaux sauvages qui engloutissent les plaines en contrebas, détruisent les jardins et les maisons  et provoquent des glissements de terrain.
-          L’obstruction  des canaux de drainage et de nos rigoles, par les débris végétaux et les détritus, sont aussi responsables de  l’inondation de nos rues dans les villes.
Cette conjonction de facteurs naturels  joints à la faiblesse de la gestion étatique, le manque de coordination et d’implication des différents services concernés à l’approche des crues, accentuent sans aucun doute les effets dévastateurs. La situation ne va pas s’améliorer d’elle-même sans une intervention gouvernementale intelligente et planifiée. Qu’on se le tienne pour dit : les calamités naturelles provoquées par les changements climatiques tels que le rétrécissement de la couche d’ozone, l’effet de serre et la fonte des glaciers sont à l’origine de grandes modifications climatiques provoquant  l’augmentation du niveau des océans, du débit des cours d’eau, la fréquence et l’intensité des cyclones. Cette situation, pour le moins que l’on puisse dire : catastrophique, en appelle à notre conscience de citoyen responsable sans aucune nuance d’appartenance sociale ni d’idéologie politique. Nous sommes tous embarqués sur le même bateau. Son naufrage sera fatal pour tout le monde. C’est de l’infantilisme de croire que seul le Gouvernement en place est concerné.
Les simulations scientifiques prédisent que les inondations vont s’accélérer au cours des prochaines années. A bon entendeur, salut ! On peut s’imaginer l’ampleur du mal dans un pays comme Haïti déjà confronté à d’autres défis tels que la surpopulation, le chômage, la faim, la malnutrition, la maladie, les taudis  etc. Le bord de mer et les lits de nos ravins sont squattés par les sans-logis dans l’indifférence de l’Administration publique. Leurs capacités d’adaptation sont relativement faibles et les conséquences de plus en plus désastreuses. A titre d’exemple, des maisons sont  adossées sur le soutènement du lac de Péligre. La catastrophe est imminente et le blâme tombera sur le Pouvoir Central qui a intérêt à prendre des mesures adéquates afin de juguler le mal. Il en est de même des habitants qui vivent au bord du lit du Bois de Chêne et sur les flancs des ravins.
A cause des contraintes économiques qui pèsent sur la capacité d’adaptation des ménages, les inondations varient avec  les localisations des agglomérations entrainant parallèlement des stratégies différentes :
-         Les crues de nos rivières, de nos gorges et de nos ravins arrivent généralement suite à une longue période de pluies. Il n’est pas difficile de cibler les zones à risques ni de prévenir les résidents du danger qui les guette en vue d’une évacuation éclair. L’idéal serait de leur offrir une alternative durable puisque  les saisons pluvieuses sont bien connues au cours de l’année et les cyclones sont  annoncés avant leur passage. Donc il n’y a pas de surprise sinon que de la négligence pure et simple.                
-         Outre les prévisions atmosphériques, il faut aussi mentionner les inondations surprises et  brutales déclenchées par  les caprices de la nature tels qu’orages,  éclairs, dépressions atmosphériques etc.,  provoquant de fortes précipitations. Il en résulte de graves dommages pour nos champs, nos cultures et la sédentarisation de l’eau de pluie dans les rues de nos villes etc. Les épidémies de choléra, fièvre typhoïde etc. comptent parmi le cortège de malheur.
 Ces  crues subites sont dues aussi  à des pluies orageuses et intenses. Elles ne parviennent pas à pénétrer dans le sol suite à son déboisement préalable entrainant sa calvitie. Elles dévalent rapidement les pentes pour gagner les gorges et les vallées subséquentes. Elles prennent de l’accélération avec la déclivité du sol en fauchant tout sur leur passage. Quelles sont les causes fondamentales des inondations cycloniques et non cycloniques en Haïti ? Comment  mettre sur pied une gestion anticipatoire?
  Il y a une inadéquation entre la quantité d’eau à évacuer et les capacités de drainage  de nos sols à cause du déboisement à outrance de l’espace haïtien. Il revient aux feuilles des arbres d’amortir les chocs des gouttes de pluie  qui tombent du ciel et qui sous l’effet de la pesanteur fouille les particules du sol pour les emporter. Il échet aux racines des arbres enchevêtrées dans le sol d’assurer la cohésion de ses particules. En coupant les arbres on provoque l’érosion. Signalons que :
-         71% des besoins énergétiques d’Haïti sont satisfaits  par la consommation du bois
-         2,5 millions TM de bois de chauffage sont brûlés par année notamment dans les boulangeries, les blanchisseries, les guildives, les fours à chaux, les usines d’huile essentielle. Cette consommation représente 63% de l’offre totale
-         300.000 TM de charbon de bois  sont consommés chaque année, soit l’équivalent de 1,5 millions TM de bois de feu.
Le décret de 1987 fait injonction aux entreprises industrielles  d’utiliser un combustible de substitution mais cette prescription légale est violée. Le quart de la surface du pays était couvert de forêt en 1950. En 1987 il ne restait que 10%. On a recensé 4% en 1994 et 1,4% en 2004. Cette diminution drastique du couvert végétal a comme corollaire une intensification des pertes en sol. Il résulte qu’avec une pluviométrie de 1400 mm par an  soit 40 milliards m3 d’eau, 90% s’en vont dans la mer en inondant sur leur passage, nos plaines nos vallée et nos villes côtières.
Quelles sont les solutions  aux inondations d’Haïti ? (à suivre)

lundi 3 septembre 2012

Quand une déclaration fait frôler la catastrophe



Quand une déclaration fait frôler la catastrophe 


Carl-Henry CADET aloccarlo@hotmail.com

« Vider mon compte d'épargne, tel a été mon premier réflexe », avoue un professionnel à la suite des propos tenus par le sénateur Moïse Jean-Charles, annonçant cette semaine dans la presse la faillite imminente du système bancaire. Défrayant la chronique, cette déclaration fracassante a failli provoquer la panique générale. De quoi porter les autorités financières à monter au créneau.
A grand renfort de statistiques et d'analyses financières, les responsables du ministère des Finances et ceux de la BRH ont démenti les propos du parlementaire. Ces arguments techniques n'ont pourtant
pas suffi à dissuader le sénateur du Nord, fort de ses convictions, de continuer d'accuser, de dénoncer haut et fort mais sans contre-argument.


D'un revers de main, Moïse Jean-Charles rejette les réactions des autorités monétaires qui entendent rassurer les agents économiques sur la bonne santé du système bancaire. Le sénateur n'avance aucune  preuve. « Je ne fais que dire tout haut les inquiétudes que les autorités murmurent dans les réunions ». Selon lui, le gouvernement est aujourd'hui au pied du mur à cause de ses « dettes internes ». A bout de ressources financières, l'Etat serait dans l'impossibilité de payer les fonctionnaires publics. Et les chèques émis par l'exécutif seraient actuellement payés à partir des épargnes des citoyens en réserve à la Banque centrale.

« Une mauvaise maîtrise des données financières »

Les informations officielles disponibles contredisent de tels propos, selon le président de la commission Finances et Budget du Grand Corps, Jocelerme Privert. Le dernier tableau des opérations financières de l'Etat, daté de juillet 2012, montre, en effet, que l'Etat dispose, avec ses 31,904 milliards de gourdes de recettes totales, de capacités financières suffisantes pour couvrir ses dépenses de traitement et de salaires, évaluées  à 24,772 milliards de gourdes.   De 45 milliards de gourdes, les prévisions de recettes internes (perçues par la Direction générale des impôts et de l'Administration générale des douanes) ont certes été revues à la baisse par l'exécutif (précisément, à environ 42 milliards de gourdes). Mais, d'après le sénateur des Nippes, cette nouvelle donne ne remet pas en
question les moyens financiers de l'Etat pour couvrir ses dépenses de fonctionnement.

Depuis trois semaines, la commission Finances du Sénat  rencontre les différents membres du gouvernement sur l'exécution du budget en cours des différents ministères et autour de l'examen de celui de l'exercice fiscal 2012-2013. « A aucun moment de ces séances de travail, diffusées par la presse, la question d'une insuffisance de fonds de l'Etat n'a été agitée », déclare le président de cette commission. Au contraire,  l'exécutif a du mal à dépenser tous les fonds mis à sa disposition. Et c'est cette incapacité d'absorption qui a fait l'objet des discussions ». Jocelerme Privert attribue  les déclarations de son collègue sénateur à une mauvaise maîtrise des données disponibles.

Les statistiques mises en avant par la Banque centrale, à travers une note,  prennent aussi le contre-pied des propos du sénateur Moïse Jean-Charles. Selon ce communiqué, les comptes de l'Etat à la BRH accusent un solde positif de 2,7 milliards de gourdes. Par ailleurs, la Banque centrale souligne que les banques sont bien gérées et bien capitalisées : le capital du système bancaire est de 10,3 milliards de gourdes au 30 juin 2012, soit un ratio de capital sur actif de 6,23% bien au-dessus du minimum requis de 5%. Et les banques de la place accusent au 30 juin 2012 un rendement sur actif (ROA) de 1,35% et un rendement sur capital (ROE) de 21,69%, le standard international étant respectivement entre 1 % et 20%.

Pour la ministre de l'Economie et des Finances, Marie Carmelle Jean-Marie, aucun danger financier ne pointe à l'horizon au regard des performances du système bancaire. Au contraire, elle classe actuellement les activités bancaires parmi les plus disciplinées et les plus réglementées de l'économie. « Les banques commerciales  n'utilisent pas l'argent des déposants comme bon leur semble. Elles respectent à la lettre les règles de la BRH », soutient la ministre.  Le Grand argentier de l'Etat souligne, par ailleurs, que son administration n'est pas disposée à violer la règle sacro-sainte (initiée depuis la réforme économique engagée en 2004 au MEF), en finançant le déficit du Trésor public par des ressources de la BRH.  

« La politique ne doit pas tuer l'économie »

Consciente de la faible éducation financière de la population, Marie Carmelle Jean-Marie ne prend pas les propos du deuxième sénateur du Nord à la légère. « Cette déclaration aurait pu me faire rire si ce n'était pas une autorité du pays qui en était l'auteur. Mais je suis plutôt triste . Pour tenir de tels propos, une voix autorisée doit  apporter des preuves », déplore la ministre, qui estime ces propos irresponsables et susceptibles de provoquer des dégâts dans le système financier.

 « Il faut faire attention que la politique ne tue pas l'économie », prévient  Mme Marie Carmelle Jean-Marie. Sénateur de l'opposition, Moïse Jean-Charles est réputé pour ces déclarations à l'emporte-pièce contre le pouvoir en place.

Carl-Henry CADET aloccarlo@hotmail.com
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VILLAGE DE L’ESPOIR




VILLAGE DE L’ESPOIR
BERNARD ETHÉART
19 AOUT 2012
Le samedi 18 août, le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) invitait à l’inauguration du Village de l’Espoir, 200 unités de logement construites, grâce à la coopération taiwanaise, à Savane Diane, commune de St Michel de l’Attalaye, pour des victimes du séisme du 12 janvier 2010. Mais avant de parler de cette cérémonie, je crois nécessaire d’en présenter le cadre.
La Savane Diane, c’est environ 20.000 hectares (dans son émission ce matin sur Radyo Ginen, l’agronome Michel William, qui avait joué le maitre de cérémonie samedi, disait entre 18.000 et 25.000 carreaux) situés dans la section communale de l’Attalaye, commune de St Michel de l’Attalaye. Située à environ 400 mètres d’altitude, la Savane Diane occupe le coin nord-ouest de cette vaste étendue plane (217.600 hectares) qu’est le Plateau Central.
En dépit de sa situation géographique, la commune de St Michel fait partie du département de l’Artibonite (une des raisons pour lesquelles il est ridicule de parler des dix « départements géographiques » du pays). Pendant longtemps, la voie la plus utilisée pour atteindre St Michel était la route qui le relie à la Nationale # 1 au niveau d’Ennery, mais, depuis quelque temps, une route qui traverse la chaine des Cahos relie St Michel à Marchand-Dessalines évitant au voyageur venant de Port-au-Prince d’avoir à faire le grand détour par Gonaïves et Ennery. Par ailleurs, St Michel est aussi relié à St Raphaël, sur la Nationale # 3, au nord de Hinche, et à Maïssade, à l’est de Hinche.
En ce qui concerne l’histoire de la Savane, ce matin à la radio Michel William a évoqué une colonie agricole qui aurait été établie sous la présidence de Sténio Vincent en faveur de rescapés des vêpres dominicaine ; moi j’ai surtout entendu parler du projet d’élevage sous la présidence de Dumarsais Estimé : la Savane était utilisée pour la culture de l’« herbe Madame Michel » qui servait de fourrage pour les zébus de la ferme de Papaye ; et puis tout le monde sait que l’agronome Louis Déjoie y produisait des huiles essentielles avant que le démon de la politique ne finisse par l’envoyer en exil.
Aujourd’hui, on vient y implanter le Village de l’Espoir, mais ce n’est pas le premier projet de ce genre. Le 31 Janvier 2003, le Premier Ministre Yvon Neptune lançait, au cours d’une cérémonie officielle à Débauché, un projet de construction d’un village agricole sur une partie des terres de la Savane Diane. L’INARA était réquisitionné pour procéder à l’implantation du village, des parcelles  qui seraient distribués aux bénéficiaires et des voies de pénétration. L’INARA devait également se préparer pour les interventions devant mener à l’identification de ces bénéficiaires. Neuf mois plus tard, tout était arrêté pour manque de fonds, et le second départ du Président Aristide pour l’exil n’était pas loin. Philippe Mathieu, Ministre de l’Agriculture du gouvernement intérimaire, parla de former une commission qui lui ferait des recommandations quant à l’avenir du projet, mais je ne sache pas qu’il y ait eu la moindre suite.
À l’origine du projet actuel, il s’agissait d’une intervention à caractère d’urgence humanitaire visant à relocaliser des personnes victimes du séisme dévastateur du 12 janvier 2010 et qui s’étaient réfugiées dans la région de St-Michel. C’est là une initiative qui va tout à fait dans la logique des recommandations que nous avons faites dans le Plaidoyer de la FONHDILAC; malheureusement, entre temps la plupart de ces réfugiés sont retournés à Port-au-Prince et les promoteurs, le MARNDR et la Mairie de St Michel, se sont trouvés dans la situation d’avoir à identifier d’autres bénéficiaires, en l’occurrence les populations les plus vulnérables habitant la Savane Diane.
Pour le Ministère de l’Agriculture, c’était l’occasion de s’attaquer à la nécessité de faire du secteur agricole un secteur « rentable, moderne et durable »; et l’on comprend que le Ministre ait pu dire : « ce que nous lançons aujourd’hui a la prétention d’inspirer ce que devrait être le modèle organisationnel du milieu rural et le modèle fonctionnel du secteur agricole pour les prochaines années, voire les prochaines décennies ».
Et d’énumérer les interventions prévues : « La Savane Diane représente, avec le reste du Haut Plateau Central et le Nord-est, l’une des principales réserves foncières du pays. Le MARNDR entend faire de cette zone un pôle important de croissance agricole. C’est pourquoi nous avons prévu des investissements importants dans la région au cours des prochaines années. Irrigation, lacs collinaires, arboriculture fruitière, école moyenne d’agriculture, formation d’entrepreneurs agricoles, telles sont quelques actions prévues et articulées autour d’une valorisation du potentiel régional que le ministère compte mettre en œuvre dans le cadre de la relance du secteur agricole ».
Personnellement, je me suis toujours demandé pourquoi la Savane était sous-exploitée alors que partout dans le pays les paysans se plaignent de n’avoir pas assez de terre. La réponse réside dans le fait qu’il s’agit d’une zone relativement sèche. Certes elle est encadrée par deux rivières qui descendent du massif de Marmelade qui la borde au nord-ouest : le Bouyaha, au nord, et la Rivière canot, au sud, qui vont faire jonction à quelques kilomètres à l’ouest de Hinche et former le Guayamouc, mais le lit de ces cours d’eau est de plusieurs mètres en contre-bas par rapport au sol du plateau. Si donc on veut faire de l’irrigation, il va falloir mettre en place des infrastructures, des lacs collinaires, par exemple, que le Ministre a du reste cités.
En tout cas, il ne fait aucun doute qu’une exploitation rationnelle de cette vaste étendue peut faire la différence en ce qui concerne notre production agricole.
Bernard Ethéart

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