samedi 6 juillet 2013

Agrikilti pou peye Petwo Karibe, ann komanse avek yanm lan !


 AGRIKILTI POU PEYE PETWO KARIBE,ANN KOMANSE AVEK YANM LAN
MICHEL WILLIAM
4 JUILLET 2013

Tous les ouvrages sur la vulgarisation agricole recommandent aux preneurs de décision de commencer toujours  lá où le planteur produit déjà. « Start where the farmers are »Le gouvernement haïtien  ayant déjà  une dette d’un milliard de dollars envers le Venezuela, devrait profiter du créneau agricole offert par le gouvernement de Maduro  pour  relancer objectivement  le secteur agricole en consentant les investissements  dans les zones de production importante ,spécialement dans les régions où la stratégie de lutte  de cette paysannerie contre l’insécurité alimentaire  et la sécheresse a fait ses preuves .Il se trouve par contre   que ces zones   á fortes potentialités immédiates de production sont aussi celles qui sont les plus prioritaires pour le gouvernement en terme de protection des investissements lourds  faits dans le tourisme et dans les infrastructures  indispensables   au développement du pays : routes, ponts, écoles, hôpitaux, eau potable .Il se trouve aussi que le paysan vivant dans ces zones est l’élément numéro 1 responsable de  ces inondations en aval,  justement á cause  de l’hypocrisie du discours politique  et du mépris  des gouvernements haïtiens  pour ces petits producteurs qui investissent des sommes astronomiques dans la terre sans encadrement technique et économique. C’est un ancien haut cadre du MARNDR qui écrit:"Une activité majeure  concernant la stratégie de lutte des paysans contre la sécheresse  est la culture des tubercules dont l’igname qui engage des investissements dépassant le milliard de dollars á travers  tout le pays. Cette culture est a la fois génératrice d’espoir ou de deuil , si les gouvernements haïtiens  prennent ou n’y prennent  pas garde". 

Dans le présent article seront  décrites les contraintes á  lever pour la production de l’igname tout en garantissant les investissements lourds consentis par le gouvernement pour le développement durable d’autres affaires dans les plaines  côtières du pays.

Compte d’exploitation  yanm/has  en culture améliorée
Article
H/j
Px unitaire  gdes
Prix  1 has gdes
Sarclage nettoyage
28
250
  7.000
Fouille trous
88
250
22.000
Virage /traitement trous
40
250
10.000
Pose 500 tuteurs
5
250
   1250
Plantation
40
250
10.000
Grattage (3)
84
250
21.000
Marage
66
250
16.500
Fertilisation  3
15
250
  3.750
Aspersion
15
250
3.750
Récolte/transport
60
250
15.000
Cout total main oeuvre
441
250
110.250




Cout des Intrants
Article
Quantité
Cout unitaire gdes
Cout /has
Investissement
de départ
Tuteurs tuyaux 11/2
50
3.000
    7.500
150.000*
Rouleaux fil ligature
3
750
       750
2.250*
Paniers Plans yanm
287
1000
287.350
287.350
Engrais
16
900
  14.400

Diazinon
6 livres
1000
    6.000

Dithane
12 livres
1500
  18.000

Nematicide
130 kilos

  26.000

Pompes/
1 pompe
3500
       700

Total


362.250



Avantage de la culture de l’igname
1-Capital monétaire.
Il existe  aujourd’hui plus de 60.000 has d’igname cultivés en compagnonnage avec le chou et  le malanga. Pour être plus modeste en restant dans les anciennes statistiques    on considérera le chiffre traditionnel de 30.000 has de plantations d’igname. Sans intervention du MARNDR, un has d’igname fournit 180 h/j  de travail. Avec l’intervention éclairée du MARNDR qui exclue l’assistance économique mortelle  des ONG et de la coopération étrangère, un has d’igname fournira 441 H/j de travail.  30.000 has d’igname  en culture traditionnelle  dégagent un emploi de  5 millions  400 mille  h/j et 13  milliards 314  millions 239 mille H/j en culture modernisée. A 250 gdes  la journée de travail, cela fait une circulation respective  d’argent d’un milliard  trois cent cinquante millions et de trois milliards 314 millions 750 mille  gourdes dans l’emploi., commercialisation exclue.

S’agissant des semences  d’ignames , les  30.000 has dégagent une circulation d’argent de (287.250 gdes X30.000 has)  8 milliards 600 millions  gdes  .

La paysannerie  ne dépense pas cet argent qu’elle  n’a pas, mais elle fournit la moitié  de cette valeur  en énergie qui est sa force de travail et elle  conserve chaque année les plans d’igname devenus super chers..

Au total le paysan engage annuellement presque 11 milliard de gourdes pour cultiver  30.000 has d’igname. En toute vérité   les politiciens qui gouvernent le pays ou qui parlent  quotidiennement á la radio  devraient se sentir coupables  á chaque inondation  car ils ont leur part de responsabilités dans la vulnérabilité de la population du pays en exposant un tel capital aux risques politiques et en parlant toujours « aloral. ».

Igname  comme élément  de Stratégie de lutte  contre l’insécurité alimentaire et la sécheresse.
Les tubercules dont l’igname sont un élément de lutte paysanne  contre l’insécurité alimentaire et la sécheresse. L’igname  comme culture a 60%  de chance de réussite  sur les autres cultures en cas de sécheresse prolongée .Elle a survécu au détriment du café et du cacao face aux fluctuations mondiales des prix . La récolte de l’igname fournit les revenus pour l’achat d’autres commodités.

Culture parcellaire
L’igname est la seule culture dont la conduite sur des micro parcelles de l’ordre  d’un trente deuxième á  un seizième d’has procure un revenu assez décent lorsque les services publiques essentiels de l’état sont disponibles dans la zone de  production.

Désavantages de la culture de l’igname
-Culture fouillée
C’est une culture fouillée plus  dangereuse que la culture  sarclée. Elle encourage l’érosion des terres arables et facilite l’inondation des plaines et des plages avec toutes les conséquences que l’on connaît’
Elle a peur du vent qui dessèche le sol et déchire ses feuilles  .Le vent fait baisser les rendements
Elle est la culture de déboisement  par   excellence  parce qu’elle a besoin de tuteurs. Son expansion dans les montagnes  humides a entrainé  la disparition des racks bwa  qui réduisent l’érosion et qui constituent une source de combustibles pour la cuisson des aliments.
Elle exige  beaucoup de débours .  Sans crédit, les chances sont grandes que les rendements  diminuent considérablement parce que les soins et pratiques culturaux  ne seront pas faits á temps.

Politiques publiques á  mettre en place
Exploitant la motivation des besoin de nourriture  et de travail de la population  qui est la  motivation la plus forte qui pousse l’exploitant agricole á planter même après l’arrivée tardive des pluies saisonnières,  les politiques publiques á  mettre en place dans un contexte de programmes de remboursement en aliments  de la dette du  PetroCaribe dans le cadre de la culture de l’igname pourront être les suivantes :

 1-Reboisement obligatoire des zones de production d’igname avec le bambou comme brise vent
Toutes les zones de production d’igname doivent être protégées  obligatoirement en bambou, parce que cette plante  non seulement a plusieurs finalités économiques , mais elle a la propriété de  protéger le sol contre l’érosion et  d’empêcher la déchirure ou la brulure des feuilles d’igname par le vent
2-Création d’une force de police environnementale  de 28,500 têtes  á raison de 50  par sections communales.
 Cette police serra en charge de la surveillance des plantules de reboisement et des pénalités encourues par le premier contrevenant  á la survie des plantules de bambou
3-Création d’une banque de développement agricole et industrielle pour la culture de l’igname
4-Crédit de substitution de tuteurs
Une politique de crédit a long terme visant á remplacer les tuteurs en branches d’arbres et d’arbrisseaux par la culture en palissade en  utilisant les pieux  en tuyaux galvanisés et du fil de fer a ligaturer
5-Publication d’un code de l’igname comme culture stratégique de sécurité  nationale incluant  la promotion, la protection, la production, la commercialisation et l’exportation pour faciliter la gouvernance agricole locale.
6-Renforcement des structures du MARNDR dans chaque section communale (Augmentation des  budgets de fonctionnement et d’investissement)
7-Redéfinition des rôles et des interventions du combiné  assistance technique externe /ONG dans l’agriculture. »Nou pa bezwen okenn etranje  sou teren an ,yo montre nou deja enkonpetans yo «  Pro Huerta  Argentine.Projet Winer,DEFI, PADF etc…»
9-Préparation d’un plan de 10 ans de production d’igname

Faisabilité de programme
 Un programme  d’igname pour rembourser la dette Petro Caribe doit commencer aujourd’hui même..Seul un pays reconnaissant comme  le Venezuela  peut aider Haïti á le faire. Il s’inscrit dans une logique  de reconstruction d’Haïti et de reconsidération de l’aide externe .Un piqué  vertical du  gouvernement Lamothe pour laisser  la stratosphère vertigineuse  des projets  politiciens  et pour faire un  atterrissage á l’horizontal sur le terrain réel des besoins économiques et sécuritaires  de la population est de toute urgence pour exécuter ce programme d’igname..Fok nou ateri politikman  kanmenm.Si nou pa ateri, nou pap ka fel.
.
4 juillet 2013

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