Laurent
Lamothe n’est pas à son coup d’essai
Jean Erich René
12
mars 2012
Au
troisième millénaire, le peuple haïtien est menacé par l’insécurité, la famine,
la maladie et toutes sortes de calamités. Après 208 ans d’existence comme peuple Libre et Indépendant de
l’Amérique nous trainons encore un boulet de galère. La République Dominicaine
notre voisine, même terre, même climat, dans l’espace de 3 ans a connu un taux
de croissance de 7% tandis qu’en Haïti nous ne faisons que régresser. En mars
2011 notre taux de croissance était négatif, soit -5,1 %.
De
1970 à 1980 nous avons connu un taux de croissance annuelle de 3,6%. A partir de
1990, l’économie haïtienne a périclité
avec un taux de croissance négatif de – 12% pour aboutir à la catastrophe économique
d’aujourd’hui. Les chiffres parlent plus haut que les postillons que lancent
les acrobates de la pensée délétère. Rectifiez-moi si j’ai péché !
Peut-on
loger à la primature des hommes, frappés de cécité et de stérilité totale,
c’est à dire qui restent dans un attentisme béat, attendant que la manne nous
vient du ciel? Cette pratique politique gouvernementale grabataire a réduit l’économie
haïtienne à une peau de chagrin tout en faisant grimper le cout du loyer et allégé
le panier de la ménagère. Le peuple haïtien à cause de l’impéritie de nos
dirigeants n’a pas de toit pour s’abriter ni rien à se mettre sous les dents
afin de répondre aux besoins quotidiens de son métabolisme.
Quant
à l’insécurité, n’en parlons pas ! Nos compatriotes pour survivre sont obligés d’adopter la
philosophie du rat c'est-à-dire vivre dans un trou et sortir seulement pour les
besoins essentiels afin de se mettre à l’abri des criminels autorisés. On arraisonne
les passants en leur exigeant des sommes
qu’ils ne possèdent même pas. Parfois, même après avoir donné la rançon c’est
un cadavre qu’on livre pour le prix.
Cette
pratique politique a détruit le monde des affaires, chassé les touristes sur
nos plages, ruiné les industries hôtelière et de la restauration. La vie nocturne
n’existe plus. L’échec est total capital. Va-t-on continuer dans la même foulée ? Il nous faut un Chef de
Gouvernement bien imbu de sa tâche, au service de la démocratie. De nos jours
avec la mondialisation de l’économie, la percée de la cybernétique et particulièrement
la magie de l’Internet, les interfaces aussi claires et limpides que Facebook,
Twiter, personne ne peut nous donner la lune comme fromage. La vérité ne se
trouve plus au fond d’un puits. Elle brille aux yeux de tout le monde.
On
ne peut pas loger n’importe qui à la Primature car les interventions du Chef de
Gouvernement doivent être articulées en
termes de cout/bénéfice si on ne veut pas que ce pays s’enlise davantage. Nous
sommes au dernier barreau de l’échelle. Il n’y a plus de place pour l’émotion
ni les dithyrambes coutumiers de nos Partis Politiques au Parlement. Dans un
esprit clanique, ils pratiquent une politique de nivellement par le bas en
cherchant à ajuster la tribune à leurs chétives personnalités, sans aucun souci
du bien-être collectif.
En
1804 Haïti a perdu la chance de faire son entrée triomphale dans l’Histoire économique
avec Charéron comme Secrétaire de Dessalines, Économiste de son temps qui a étudié
en France et condisciple de Thomas Jefferson,
les deux prônaient pour leur pays respectif, la physiocratie ou la Politique de la Terre qui a contribué au décollage
économique des USA tandis qu’Haïti s’enlise dans la misère et la crasse. Le
Peuple haïtien va-t-il rester définitivement sous les bottes des préparateurs
de l’Apocalypse ? Le Président Michel Joseph Martelly a désigné son Ministre des Affaires Étrangères Laurent
Lamothe comme Premier Ministre. Il se
présente au Parlement pour la validation
de sa fonction. Il n’y va pas nu comme une bouteille. Il se passe d’ailleurs de
présentation grâce à ses brillantes prestations dans le milieu des Affaires,
son animal spirit et sa veine entrepreneuriale.
·
Licencié en Sciences
politiques de l’Université Barry de Miami,
·
doté d’une maitrise en
Gestion des Affaires de l’Université de
St Thomas,
·
consacré Entrepreneur
de l’année 2008.
Le
fils du Docteur Louis Lamothe, de l’Institut Lope de Vega, qui a sacrifié sa
vie pour nous familiariser avec la langue de Cervantès, a de qui tenir. Il
n’ira pas par 4 chemins puisqu’il détient une carte de visible honorable et un
itinéraire de parcours lumineux. Nous apposons notre signature à l’endos de sa
Lettre de Change comme Premier Ministre. A trente-neuf ans, ce routier expérimenté du secteur privé des
télécommunications, Laurent Lamothe n’est pas à son coup d’essai. Qui dit mieux ?
Jean
Erich René
erichrene@
bell.net
12
mars 2012
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