INDUSTRIALISATION
D’HAÏTI
BFP
LA FORMULE GAGNANTE
17 Septembre 2013
BANQUE
FINANCEMENT
PROJETS
La
pauvreté n’est pas une tare. Elle s’explique
surtout par le manque d’accès des
classes défavorisées aux technologies appropriées, aux sources de financement
et à l’information. Ce ne sont pas les idées qui leur manquent mais elles se voient réduites à néant, faute
de pouvoir concrétiser leurs projets. Il est insensé d’entreprendre des
initiatives isolées puisque depuis 1987 nous sommes pris dans l’engrenage du
système-monde. Si nous ne voulons pas être phagocytés, il faut se mettre au
diapason.
D’une
pierre on peut faire plusieurs coups. En lieu et place du Bureau de
Monétisation de Projets, une BANQUE DE FINANCEMENT
DE PROJETS (BFP) peut contribuer davantage à diminuer considérablement la
pauvreté qui s’explique par une insuffisance ou une absence totale de revenu.
Les victimes, contraintes à leur misérable sort
ne vivent que d’expédients. En Haïti, compte tenu du système de prêt
hypothécaire, jusqu’à présent on ne sert que les intérêts des nantis
c’est-à-dire ceux et celles qui ont déjà tout. Les autres qui n’ont rien du
tout sont exclus.
Il est quasi impossible d’atteindre une
certaine performance et dégager un revenu substantiel sur le marché des biens
et des services sans un capital de départ
et un minimum de connaissances utiles. La micro-finance constitue l’arme
la plus efficace pour combattre la sous-production de l’économie haïtienne et
partant notre sous-développement. Si Haïti était reconnu comme la Perle des
Antilles par la France, c´était grâce à
sa production industrielle intense et l’importance de ses exportations vers la
Métropole. Notre vocation industrielle n’est plus à prouver puisqu`elle était déjà
éprouvée dans le passé.
L’établissement
d’un Système Financier Décentralisé (SFD) en partenariat avec nos anciens
Centres de production agro-industrielle permettra de rééditer les exploits
d’antan avec un rendement beaucoup plus élevé parce que dans la nouvelle
conjoncture la machinerie supplée à
l’esclavage. Il demeure entendu que pour répondre à d’autres besoins, d’autres
structures doivent être dressées dans la foulée des initiatives de redressement
économique d’Haïti. Le Gouvernement Martelly Lamothe pourrait cueillir la palme
du pionnier de l’éveil industriel national en mettant à profit les ressources
tant humaines que matérielles disponibles. Grâce au micro-financement et à
l’appui technique indispensable, Il ouvrira certes la voie au développement
économique et social d’Haïti.
L’État
Haïtien, par le truchement de la BFP ou BANQUE
DE FINANCEMENT DE PROJETS, s’accordera le droit imprescriptible de définir
et de financer légalement les grandes orientations de son axe économique selon
le canevas d’un programme de développement embrassant les potentialités
agricoles, agro-industrielles, artisanales et minières du sol et du sous-sol
haïtiens.
La BANQUE
DE FINANCEMENT DE PROJETS
aura pour mission de :
1. Identifier
les possibilités d’industrialisation et de commercialisation de nos 135
Communes
2. Apporter
les fonds nécessaires, sous forme de crédit orienté, aux différents projets.
3. Veiller
à la mise en œuvre des projets dont la responsabilité d’exécution et le suivi technique relèvent de chaque
opérateur.
Les
fonds seront avancés séquentiellement c’est-à-dire selon les différentes étapes
d’exécution. La priorité sera accordée d’abord à l’agro-alimentaire et
l’industrie de la construction.
Pour
une mise en situation plus concrète, grâce à la micro finance, créons une
nouvelle génération d`hommes d’affaires haïtiens en identifiant de manière
objective les pistes possibles d’industrialisation d’Haïti. Pour faciliter notre
éveil économique, nous allons nous inspirer des catalogues de production d´un
pays en voie de développement tel que l´Inde
qui a connu un essor économique en faisant de la micro finance et de la
micro industrie ses chevaux de bataille.
Construisons nos pôles de développement, à partir de nos ressources en matières
premières afin de nous libérer de toutes contraintes externes relativement à
nos intrants. Le développement économique commence d’abord par l’éducation.
Compte tenu de nos dotations en facteurs de production, par le truchement de
l’internet, de copieuses informations seront disponibles relativement à
1. l’identification
et à la localisation des matières premières indispensables,
2. les
procédures scientifiques de préparation,
3. les machineries indispensables et leurs fournisseurs pour exploiter les
filières suivantes :
a) Micro-usine
de sucre
b) Micro-usine
d’huile de cuisine
c) Micro-usine
d’alimentation animale
d) Micro-usine
de transformation du riz paddy en riz
glacé
e) Micro-usine
de fabrication du savon (lessive et
toilette)
f) Industrie
de conditionnement des Légumes
g) Industrie
du café
h) Industrie
des PVC
i) Industrie
de la peinture
j) Industrie
de la craie
k) Industrie de fabrication de briques, tuiles en
argile
l) Industrie
de fabrication des pavés en argile pour les rues
m) Industrie
cosmétique
n) Industrie
de fabrication des matériels sanitaires : lavabo, toilette, urinoir
o) Industrie
de la céramique : carreaux de mosaïque, assiette faïence, soupière, tasse, pot.
p) Industrie
du fer forgé et leur chromage par galvanisation
q) Industrie
de production de sel de table,
chlore et hydrogène
r) Industrie
de la vannerie
s) Industrie
de la broderie
Avec
la mondialisation, la crise économique se fait ressentir aussi à l’échelle
mondiale. Aucune Nation du Monde ne peut vivre en autarcie. La preuve c’est que
la chute du Wall Street a eu un effet domino. Les pertes ne sont pas seulement
américaines, elles se sont répercutées de proche en proche comme un écho sonore
dans toutes les régions du monde. La complexité des relations économiques nous
invite à saisir le rôle combien important et indispensable des relations
diplomatiques dans le monde d’aujourd’hui.
La
vente des marchandises, les mouvements des capitaux, les règles d’imposition et
les services y afférents deviennent si compliqués qu’on ne peut pas laisser
faire sans entrainer des conséquences désastreuses. Désormais, comme la Chine
et Taiwan, au niveau de nos Ambassades et Consulats il nous faut une évaluation
rationnelle des enjeux, compte tenu des rapports de force, afin de garantir
l'équilibre des échanges commerciaux et atteindre des objectifs économiques
bien précis.
Jean Erich René
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erichrene@bell.net
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