samedi 8 mai 2010

Artibonite 4 C: aucun barrage au Barrage

Artibonite 4 C: aucun barrage au Barrage
Roberson Alphonse
4 Mai 2010

Il n'y a plus d'obstacles à la construction du barrage hydroélectrique « Artibonite 4 C » dont la puissance sera de 32 mégawatts. Les agriculteurs de Mirebalais et de Boucan Carré dont les terres seront inondées ont donné un accord assorti d'exigences à l'édification de cet ouvrage qui doit coûter quelque 200 millions de dollars américains au Brésil de Lula Da Silva.


Haïti: «Le projet de construction du barrage hydroélectrique Artibonite 4 C avance à grands pas. Ce, à la satisfaction de la population et du gouvernement », a confié le ministre des Travaux Publics Transports et Communications l'ingénieur Jacques Gabriel. Quelque huit mois après le début des consultations entre le président René Préval et des agriculteurs, inquiets pour leur avenir, qui vivent sur les deux rives du fleuve Artibonite, dans les localités de Mirebalais et de Boucan-Carré, une entente assortie d'exigences a été trouvée pour l'édification de cet ouvrage dont le bassin de rétention s'étendra sur plus de 400 hectares de terres en culture.

« Les gens de la zone se sont engagés à permettre aux constructeurs de réaliser les études de prospection avant de passer à la préparation du dossier d'exécution de ce barrage qui permettra de produire 32 mégawatts d'électricité et d'irriguer plus de 1500 hectares que doit financer le Brésil pour un montant de 200 millions de dollars», a par ailleurs indiqué le ministre, qui, au passage, a aussi annoncé la réhabilitation de tout le système électromécanique de Péligre afin que cette centrale passe de 54 à 70 mégawatts de puissance.

« Les populations des localités de Carporand, de Penchinat, de Balumettes, de Fedja, de Bosiaud, de Gilbert, entre autres, n'étaient pas contre le principe de la construction d'un nouveau barrage en vue d'augmenter la capacité énergétique du pays. Mais elles avaient des inquiétudes et des exigences formulées dans le mémorandum remis au chef de l'Etat,René Préval », a confirmé M. Descollines Abel, membre d'un collectif qui représente entre 15 et 20 000 agriculteurs. Continuer >





L'intégration d'une politique d'irrigation à grande échelle, la relocalisation des populations dans des villages modernes, la réorientation professionnelle, la construction d'écoles et d'universités pour renforcer l'accès à l'éducation, sont, selon M. Descollines Abel, quelques-unes des recommandations des membres de ce collectif qui ne digèrent toujours pas les promesses non tenues faites à la population du Plateau central lors de la construction du barrage de Péligre au début des années soixante.

« Pour 400 hectares inondés, on pourra irriguer 1370 hectares selon le type de barrage qui sera construit, a expliqué le ministre de l'Agriculture pour qui les avantages du projet Artibonite 4 C sont intéressants. Si on utilisaient les 32 mégawatts pour alimenter des électropompes installées dans les deux rives du fleuve Artibonite de Mirebalais jusqu'à Désarmes on peut augmenter à 16.000 hectares les surfaces irriguées. Avec une production annuelle de 10 tonnes à l'hectare cela fait 160.000 tonnes, soit 50 % de l'importation annuelle de riz », a argumenté le ministre Joanas Gué.

« L'argent est disponible pour la construction du barrage. Je pensais que le chantier allait être ouvert après la visite du président Brésilien Luis Ignacia Lula Da Silva en Haïti récemment, a indiqué le sénateur du Centre Edmonde Supplice Beauzile qui s'est plaint d'avoir été longtemps écarté de ce dossier par le chef de l'Etat René Préval. Il y a deux mois, j'ai réalisé des rencontres avec des élus locaux et des habitants des localités où le barrage sera construit en vue de dissiper leurs préoccupations légitimes sur leur avenir. Lors de ces consultations, on a mis l'accent sur les avantages et les retombées bénéfiques pour le département. Cependant nous resterons vigilant afin d'éviter que l'expérience malheureuse des agriculteurs abreuvés de promesses lors de la construction de Péligre ne se reproduise pas», a ajouté le parlementaire.

Des tentatives d'obtenir des informations supplémentaires auprès de la présidence sur les avancées de ce projet après le périple du chef de l'Etat au Brésil ont été infructueuses. Le 8 septembre 2009, le président René Préval avait donné la garantie. « qu'aucune décision ne sera prise sans l'accord de la population dans le processus de construction de ce barrage.

Entre-temps, le Plateau Central, relativement à l'abri des secousses sismiques, devient, avec la nationale numéro 3 pavée, sa proximité géographique avec la République Dominicaine, son agriculture florissante, Péligre et bientôt le barrage Artibonite 4 C, la zone d'extension naturelle de la Capitale.


Roberson Alphonse

1 commentaire:

Pour Gérald Mathurin : Pourquoi tombent les feuilles?

  Pour Gérald Mathurin : Pourquoi tombent les feuilles? Hugues Joseph J'ai repris ce texte Publié le 2018-03-12  par  Le Nouvelliste. Je...