BOLSANARO, UN DANGER POUR LA PLANETE
BERNARD ETHEART
Miami le 11 novembre 2018
Au début du mois j’ai trouvé dans ActuEnvironnement, à la date du 08
novembre 2018, un article d’Agnès Sinaï avec pour titre : « Le poumon vert de la
planète menacé par l'élection du nouveau président du Brésil ». De tous les articles que j’ai pu lire au sujet de ces dernières
élections au Brésil, celui-ci était le premier à se focaliser sur les
conséquences qu’elles pourraient avoir sur l’environnement. J’ai donc sauté
dessus, pour mon bénéfice personnel, mais aussi pour mes lecteurs, si tant est
que j’en ai.
Et si vous me demandez, quel est l’intérêt de la
chose, je vous dirai, avec Agnès Sinaï : « Le Brésil n'est pas un pays comme les autres … ».Écoutez ceci : « Le Brésil est le cinquième plus grand pays du monde, après la
Russie, le Canada, les États-Unis et la Chine. C’est le troisième plus grand pays
en Amérique,
derrière le Canada et les États-Unis. C’est le plus grand État d’Amérique latine.
Avec une superficie de 8.514.876 km2, il couvre près de la moitié du
territoire de l'Amérique du Sud
(47,3 %). Il partage des frontières avec, sur la côte caraïbe : le Venezuela, le Guyana, le Suriname et la France (par la Guyane), du
côté des pays andins : la Colombie, le Pérou, la Bolivie, du côté des pays de La
Plata : le Paraguay, l'Uruguay, l'Argentine, autrement dit, avec tous les pays du sous-continent
sauf le Chili
et l'Équateur ».
En 2017, selon le FMI, le PIB du Brésil s'élevait à 2.054
milliards de dollars américains, ce qui en
fait la huitième puissance économique mondiale. Avec la Chine,
l'Inde
ou la Russie, le Brésil est considéré comme un des
rares pays à présenter le potentiel pour devenir un jour une superpuissance
mondiale. Ce n’est donc pas par hasard qu’il est membre du BRICS ce
groupe de pays (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qu’on a vu pendant
un certain temps comme appelés à prendre la place des poids lourds
traditionnels (Etats Unis, Allemagne, Japon, Grande Bretagne, France).
Mais tous ces chiffres ne suffisent pas à expliquer l’intérêt que nous portons au Brésil. Pour le comprendre, il faut reprendre dans son intégralité la phrase d’Agnès Sinaï que j’avais citée au début : « Le Brésil n'est pas un pays comme les autres en matière d'environnement. Il abrite les trois cinquièmes de la surface de l'Amazonie. … La plus grande forêt tropicale au monde … ».
Et une autre source confirme : « Recouvert en partie par l'Amazonie, le
plus grand bassin forestier de la planète, le Brésil fait partie des dix-sept pays les plus riches du
monde par sa biodiversité. Le vaste territoire du Brésil comprend différents
écosystèmes, tel que la forêt amazonienne, réputée pour être la plus grande
forêt tropicale de la planète et celle qui renferme le plus grand réservoir de
biodiversité. »
Voilà qui nous ramène au thème de la
biodiversité dont nous avons parlé il y a quelques semaines (voir La biodiversité menacée 1, 2, 3 et 4,
Vol. 32 # 35, 36, 37, 38) et cette référence à la richesse de la biodiversité
de la forêt amazonienne est déjà un argument majeur en faveur de la protection
de cet écosystème.
Mais il
y a plus. En effet, « … la forêt
tropicale entrepose une quantité importante de carbone.
La destruction rapide de ces forêts contribue significativement aux changements
climatiques, étant donné qu'une grande partie du dioxyde de carbone est évacuée
lorsque la biomasse de ces forêts est brûlée pour la fertilisation des sols. »
Et ce n’est pas tout. On sait, en effet, que
les forêts ont la propriété de fixer, par le mécanisme de la photosynthèse, le gaz
carbonique (dioxyde de carbone) de
l’atmosphère, réduisant ainsi la quantité de ce gaz à effet de serre dans
l’atmosphère et de grandes forêts, comme celle de l’Amazonie, ou les forêts
tropicales de l’Asie du Sud-Est, ont un rôle important dans le contrôle du
réchauffement climatique. C’est dans ce sens qu’Agnès Sinaï a parlé
dans l’intitulé de son article de « poumon vert de la planète »
Or qu’est-ce que nous
apprenons ? « La forêt
amazonienne connaît un taux de déforestation extrêmement rapide qui menace cet
écosystème. Les principales causes en sont l’élevage bovin (80 % de la surface
déboisée), la coupe de bois destiné à la construction, et l’agriculture dont la
culture de café, de canne à sucre
et de soja. … Déjà 17 % de la forêt a été rasée à ces
fins et la destruction continue à une vitesse alarmante. La déforestation cause
la fragmentation ou la disparition complète d'habitats et beaucoup d'espèces y
sont sensibles. … La déforestation a connu une régression à partir de 2004
mais est repartie à la hausse après la destitution de la présidente Rousseff en
2016. »
Bernard Ethéart
Miami le 11 novembre 2018
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