Signature de l’Accord de
Paris
Bernard Ethéart
Dimanche 24 avril 2016
La
semaine dernière, on annonçait que le président Privert devait voyager, et
aussitôt la machine à fabriquer des « zen » s’est mise à tourner.
Pourtant, Actu Environnement a confirmé le motif officiel du voyage : Cent soixante pays, dont une soixantaine de chefs
d'Etat et de gouvernement, sont attendus au siège des Nations unies à New York
ce 22 avril pour la cérémonie d'ouverture à la signature de l'Accord de Paris
sur le climat.
Bien
entendu, il ne fait aucun doute que ce
séjour, si bref soit-il, sera l’occasion pour le président provisoire de
rencontrer certaines personnalités, mais nous savions depuis plus de quatre
mois que le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Dépositaire
de l’Accord de Paris, était prié de l’ouvrir à la signature à New York du 22
avril 2016 au 21 avril 2017 (voir Bal la
fini, hem Vol. 29 # 48 du
16-22/12/2015).
Notez
que la date du 22 avril n’avait pas été choisie au hasard, non pas parce que
c’est un 22 avril 1971 que Jean-Claude Duvalier a prêté serment comme président
à vie de la République d’Haïti, mais parce que dans le calendrier des Nations
Unies, le 22 avril est le jour de la terre. Car les Nations Unies ont aussi
leurs « 22 » :
-
22 mars, journée mondiale de
l’eau,
-
le 22 avril, Journée mondiale
de la terre,
-
22 mai, journée internationale
de la biodiversité.
Mais
trêve de plaisanterie ; une soixantaine de chefs d’État et gouvernement
sont attendus, nous dit-on. Nous savons déjà que notre président sera présent,
« en revanche », nous dit Agnès Sinaï, « les principaux Etats émetteurs de gaz à
effet de serre n'envoient pas leur président à New York, mais sont
respectivement représentés par
-
Zhang Gaoli, vice-premier
ministre de la République populaire de Chine, pays qui émet actuellement 20 %
des gaz à effet de serre de la planète,
-
John Kerry, Secrétaire d'Etat des
Etats-Unis d'Amérique (17 % des gaz à effet de serre), mais Obama a une bonne excuse
pour son absence : il doit aller souffler les 90 bougies de la Queen Elizabeth,
-
Sergueï Prikhodko, vice premier
ministre de Russie (7,5 % des GES) et
-
Jairam Ramesh, ministre de
l'Environnement et des Forêts de la République de l'Inde (4 %).
Parmi
les chefs d'Etat et de gouvernement annoncés on note :
-
Dilma Rousseff, présidente du
Brésil, en
d’autres temps on craindrait pour elle qu’elle ne puisse pas retourner chez
elle,
-
Justin Trudeau, Premier ministre
du Canada,
-
Michelle Bachelet, présidente de
la République du Chili,
-
Matteo Renzi, président du
Conseil des ministres de la République italienne,
-
Mahamadou Issoufou, président de
la République du Niger,
-
Beata Szydlo, Premier ministre de la République de Pologne
Et le président de la
République Française, François Hollande, qui doit prononcer une allocution à
l’ouverture de la cérémonie.
Toujours selon Agnès Sinaï,
« c'est la première fois que la
signature d'un traité international fait l'objet d'un tel engouement, alors que
les pays ont un an pour le signer à dater de la cérémonie d'ouverture. Jamais
une telle formalité n'avait rassemblé autant de chefs d'Etat et de gouvernement.
L'Elysée voit dans cette affluence diplomatique un signal encourageant pour la
suite du processus ».
Emmanuel Constant nous aurait
dit : « Il n’est que d’attendre ».
Bernard
Ethéart
Dimanche
24 avril 2016
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